Timworld, les aventures multiculturelles d'une jeune maman

Timworld, les aventures multiculturelles d'une jeune maman

Mes amours , mes enfants


A nos mérites!

 

S'il y a une valeur qui me tient particulièrement à cœur c'est la valeur du mérite. Elle est selon moi une valeur indispensable à la construction de tout être humain et de toute société solide et intègre. Apprendre à ses enfants à mériter un bien, leur apprendre le respect et la confiance en soi est le meilleur héritage que vous puissiez leur laisser.

 

Je connais malheureusement des personnes âgées, immensément riches, puissantes, qui ont bâti des sociétés florissantes, des empires économiques imposants mais qui ne peuvent pas partir à la retraite parce qu'ils savent que leurs héritiers biologiques peuvent, en 6 mois, couler l'œuvre d'une vie. Dilapider l'héritage, et pire, endetter la société et souiller l'image de toute leur lignée. Si certains ne savent pas passer la main, d'autres ne peuvent tout simplement pas le faire. Ils vivent dans la crainte et les remords, rongés par le regret de ne pas avoir donner à leurs héritiers les valeurs de base: le respect, la gratitude, la dignité, les notions du travail bien fait et de mérite.

 

Choyer ses enfants est naturel mais en faire une norme d'éducation exclusive leur montre que l'on peut tout obtenir même si on ne le mérite pas. Si votre enfant mérite de redoubler une classe, laissez le redoubler, s'il ne mérite pas une sortie, un voyage, un jouet, un vélo, un téléphone, un biscuit, un bonbon ne le lui donnez pas. Si vous lui montrer qu'il peut transgresser les règles et obtenir de vous une récompense malgré tout, vous lui apprenez que les règles n'ont aucune valeur.

 

>>>A lire https://timworld.blog4ever.com/baisse-de-rentabilite-scolaire-et-si-ce-n-etait-pas-que-de-la-paresse

 

Mes deux parents étaient enseignants. Mon père, fondateur d'un groupe scolaire, m'a dit qu'il preferait souvent échanger avec des parents illettrés plutôt qu'avec des intellectuels. Il m'a dit que par expérience si il disait à un parent illettré que son enfant n'avait pas 10 de moyenne et qu'il ne méritait pas de passer en classe supérieure celui ci trouvait cela logique. La moyenne c'est 10, si tu ne l'as pas tu ne passes pas. Parce que ce parent sait que pour que son enfant puisse être scolarisé dans une école privée, il a fallu que lui, le parent, mérite chaque centime qu'il a obtenu.

 

Tandis que le parent intellectuel prenait des heures à expliquer que 9,65 c'est presque 10, et de promettre que si l'école laisse passer son enfant, il prendrait le soin de lui trouver des professeurs pour le remettre à niveau. Il négociait ardemment, usait de son verbe, alliait promesse et menace voilée, sans prendre la mesure de sa propre responsabilité face à ce parcours peu glorieux de son enfant.

 

A votre avis quelle leçon chacun de ces enfants retiendra du choix de ses parents?

 

Il y'a des élèves venant d'autres écoles ou d'autres pays qui passaient en classe de 3ème à qui mon père a fait reprendre la 4ème et même la 5ème (non sans résistance), qui ont plus tard obtenu le BEPC et le BAC avec de belles mentions. Inutile de vous expliquer que cela s'appliquait d'abord à nous, ses enfants. La valeur du travail bien fait et du mérite. Ce n'était pas une valeur optionnelle pour nous.

 

>>>A lire https://timworld.blog4ever.com/confiance-en-soi-l-importance-des-reserves-d-amour

 

Quelque soit le pays où l'on se trouve avec elle, si ma mère fait un achat et se rend compte après que le vendeur lui a remis plus que sa monnaie, elle retourne lui remettre son argent. Il n'est nullement besoin de tenter de la convaincre de ne pas le faire, d'ailleurs vous y retournez avec elle. Que ce soit 100 frs ou plus 5000 frs ça n'a aucune importance. Elle ne garde pas de l'argent qui ne lui appartient pas. Ça c'est éduquer par l'exemple. Elle et mon père nous ont appris à mériter ce que nous gagnons et à respecter ce que les autres gagnent. 

 

 

Ma mère nous a toujours dit "si vous refusez de voir pleurer aujourd'hui votre enfant pour son bien, demain vous risquez de pleurer à cause de lui." Les enfants sont de grands psychologues et si vous cedez une fois, puis deux, ils savent que vous pouvez ceder sur vos propres valeurs et qu'en jouant les victimes ils peuvent vous amadouer.

 

>>> A lire https://timworld.blog4ever.com/ces-petits-riens-qui-les-eveillent

 

Mes enfants (bientôt 8 et 5 ans) avec leurs magnifiques sourires et leurs larmes supposées ou forcées ont testé et testent mes limites. Tous les jours. Par exemple si un enfant ne termine pas son déjeuner il n'y a aucune chance qu'il mange un goûter. Le goûter c'est pour combler un creux, creux qu'il ne peut pas avoir puisqu'il dit ne pas avoir faim. Si tu as faim tu termines ton déjeuner, à 12h30, à 15h ou à 18h. Dans tous les cas, tant que ce déjeuner n'est pas terminé il n'y aura pas un autre repas pour lui. Il ne vit pas à l'hôtel et la nourriture se respecte.

 

Il y'a une de mes filles qui a résisté un jour jusqu'à 18h, vaincue par la faim, ayant tenté de faire pitié après près de 5h de jeûne, elle est allée toute seule et très calmement terminer son plat, qu'elle est venue ensuite me montrer vide. Depuis nous nous comprenons mieux. Ça ne l'empêche pas de me tester sous une autre forme mais je tiens bon. C'est dur, c'est difficile parfois, ils font pitié mais je sais pourquoi je le fais. Maintenant, ils s'auto-regulent entre eux. Ils savent que ça ne passera pas et ils se conseillent en ces termes "manges ton repas, tu connais maman, tu n'auras pas de goûter". Il y'a des millions d'enfants qui donneraient tout pour n'avoir qu'un seul repas par jour.

 

             

 

Si aujourd'hui nous rencontrons des personnes qui se disent que tout s'achètent ou que tout peut s'obtenir par des raccourcis ou par la facilité c'est parce que ces personnes n'ont pas appris à meriter ce qu'elles ont. Le changement commence par nous, par un exemple, par un bonbon, un jouet, une sortie, un gouter, un voyage qui se mérite. Si vous voulez batir durablement, assurez vous de bâtir sur du solide, sur des valeurs positives et fortes.

 

Quand mon aînée a perdu sa première dent, la petite souris à travers moi, lui a déposé une pièce de 100 frs CFA sous son coussin. Opération très délicate croyez moi cool. Moi j'ai eu quand même droit un matin à mon coq après que ma mère ait "lancé" ma dent dur le toit de notre maison la veille au soir. La belle époque! Mais revenons à nos 100 frs CFA.

 

Avec ses 100 frs, ma fille avait prévu d'acheter un vélo à sa sœur et des jouets pour son frère et elle... mais ça c'est une autre histoire. C'est beau l'enfance! A la deuxième dent, même opération et même montant. Le lendemain elle me dit que 100 frs c'est peu. J'avais hâte que la troisième dent tombe. Je me suis dite "est ce que cet enfant sait comment c'est dur d'avoir 100 frs CFA?".

 

A la chute de sa 3 ème dent, la petite souris lui a laissé 25 frs CFA. A son réveil elle était surprise, plutôt désagréablement. Je lui ai dit "c'est parce que tu as estimé que 100 frs c'était peu, aujourd'hui elle t'a donné 25 frs. C'est selon elle ce que tu mérites. Un cadeau tu l'acceptes et tu dis merci tout simplement. Qu'il soit peu, petit, c'est un cadeau que la personne te fais selon ce qu'elle a. On ne juge pas un cadeau." Depuis elle ne s'est plus plainte des cadeaux de notre très chère petite souris. Quelle coquine cette souris!

 

>>> A lire https://timworld.blog4ever.com/bebe-devient-grand-frere-ou-grande-soeur-le-roles-des-parents

 

Nous ne sommes pas parfaits, moi la première, mais nous savons qu'il y'a des valeurs qui nous permettent aujourd'hui de vivre, d'avancer, d'être des personnes résilientes et respectueuses de nous mêmes, des autres et de leurs biens. Le transmettre à nos enfants serait leur plus bel héritage. Aimons les sainement. Ne compensez pas votre absence par des biens matériels que selon vous ils méritent pour avoir supporté votre absence. Vous et moi savons la saveur particulière, teintée de fierté qu'à ce que l'on a mérité. Donnons leur la chance de découvrir cette saveur unique.

 

 

  • J'aime cette citation! Je sais que vous meritez une merveilleuse journée... du moins que l'espère wink.

 

A nos mérites!

 

Tim

 

 

 


10/09/2019
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Ces petits riens qui les éveillent.

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Cette image n'est pas celle d'un tremblement de terre, d'une explosion ou d'une quelconque catastrophe naturelle. Non, c'est l'œuvre de trois êtres humains de presque 7 et 4 ans (jumeaux)!  Trois êtres débordants d'énergie que mon mari et moi hébergeons,  nourrissons, éduquons au mieux et aimons profondément. Parce que oui nous les aimons nos enfants ! Heureusement…

 

Leurs chambres et tous les lieux où ils passent subissent le même sort. Ils sont comme des tourbillons, comme des fourmis, amenant peu à peu leurs jouets et tout ce qui s'y apparente, avec eux dans toutes les pièces jusqu'à en faire une dune de jouets et de grand n'importe quoi.

 

Comme des ingénieurs ils dépiècent tous objets en leur possession. Nous pouvons trouver dans leur atelier des poupées ou des robots sans têtes, jambes, cheveux ou bras, des camions et voitures sans roues, sans volants et dont les passagers ont été massacrés et défigurés,…

 

>>> A lire Bébé dévient grand - frère ou grande soeur, le rôle des parents.

 

Il est vrai que ces jeux développent leurs sens et leur créativité. J'ai le plaisir de voir des constructions en légaux dignes de grands architectes, des préparations de mets avec des feuilles et des fleurs décorés à la perfection (ça donne presque envie d'y goûter parfois), des modèles de tenues faits avec des bouts de tissus qui peuvent inspirer les plus grands stylistes, des créations de bijoux en perles, bois et fleurs hors de prix et surtout de magnifiques dessins colorés qui s'affichent sur les murs de leurs chambres, de la nôtre et sur le frigo (j'essaye au mieux de limiter les zones d'affichage) Embarrassé.

 

Les parents que nous sommes encouragent cette créativité et nous leur rappelons surtout que chacun d'eux peut être ce qu'il veut à condition de travailler beaucoup et d'aimer ce que qu'il fait. Ils sont si fiers et heureux quand nous apprécions leurs “créations” et je sais que cela forge leur confiance en eux. En forgeant cette confiance en eux, vous éviterez à vos enfants bien de troubles psychologiques à l'âge adulte. “Bravo champion(ne)!” ou “Waouh, c'est magnifique mon coeur !” sont des mots que je prononce souvent et je vois comme ils aiment les entendre.

 

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 Cadeaux de la fête des mères et futur décoration...

 

Il n'y a pas de mode d'emploi pour être parents, notre propre éducation peut nous aider positivement ou négativement dans l'éducation de nos enfants. Pour moi aimer son enfant c'est le rendre autonome et indépendant tout en lui inculquant des valeurs de respect, de foi, de sens de la famille, de gratitude, de tolérance et de l'amour du travail bien fait. Tout un programme…

 

>>> A lire Tolérance, galanterie ou culture ?

 

Pour les responsabiliser par exemple, je prends plaisir à les laisser choisir leurs tenues pour l'école ou pour certaines sorties. Ça me soulage et selon moi ça leur apprend aussi les notions de “choix et de prise de décision”. Bien sûr parfois j’ajuste tout cela pour ma propre crédibilité et une certaine harmonie des formes et des couleurs mais surtout cela évite les drames matinaux…

 

Pour les canaliser et partager des moments ensemble je fais avec eux la pâte à crêpes, des gâteaux ou quelques plats simples. Chacun participe, l'un met le sucre, l'autre les œufs,  l'autre da farine, ils mélangent à tour de rôle, y'a des grumeaux mais ce n'est pas grave, l'essentiel c'est le moment et le plaisir de participer. Après la surface de travail et la cuisine ressemblent à un laboratoire de chimie où tout a explosé mais ça en vaut la peine.

 

>>> A lire Aux délices de nos anges!

 

Ma mère nous a toujours dit que “si tu ne veux pas voir ton enfant pleurer aujourd'hui pour son bien, c'est toi qui risque de pleurer demain à cause de ses actes”. Je partage entièrement cet avis. Dans un monde de consommation les enfants voient et veulent tout mais la notion de mérite est très importante, il faut mériter ses cadeaux et surtout l'enfant doit comprendre qu'il agit pour lui-même et pas pour vous faire plaisir sinon bonjour les chantages. 

 

Ne pas céder au moindre caprice juste pour qu'il arrête de crier et se rouler au sol, vous verrez que si vous ne cédez pas après quelques tentatives il évitera de se donner en spectacle, il sait que vous ne céderez pas et que ça ne marche pas avec vous. Surtout il est important que les parents aient la même position sur le sujet sinon ils feront de vous leurs marionnettes. Ce n'est pas en criant, pleurant et se jetant au sol qu'il obtiendra le poste, le financement ou l'aide dont il a besoin… sinon il y aurait des tests et des concours de pleurs et de roulades dans les tests de recrutement.

 

Si tu mélanges, tu arranges”, c'est ma devise. Quand ils mettent le désordre partout et bien ils ramassent et rangent avant de dormir ou de sortir. C'est épuisant de l'expliquer tous les jours mais à mon sens c'est nécessaire qu'ils le comprennent que c'est important dans la vie d'arranger ce qu'ils ont mélangé. Parfois je suis épuisée et eux aussi, j'oublie et ils font semblant d'oublier, je laisse passer mais j'y tiens et je tiendrai. C’est épuisant mais nécessaire d’assumer ses responsabilités et de respecter le personnel de maison.

 

Outre les notions d'hygiène élémentaires et ces petits gestes du quotidien, chacun d'eux met ou débarrasse la table après chaque repas, ils ramènent à la cuisine leurs assiettes et leurs couverts. Pour ça plus besoin de rappels incessants, merci mon Dieu! Rappelez vous que les mots magiques BONJOUR, MERCI, PARDON, STP les aideront toujours à avancer dans la vie, ils les doivent à tout le monde, aux parents, au personnel de maison, aux proches, à leurs amis et aussi aux inconnus de toutes conditions sociales. Ces mots peuvent leur ouvrir toutes les portes.

 

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    By www.jardinierdedieu.com/dynamique-entre-donner-et-recevoir 

 

De temps en temps, je les amène avec moi pour faire des dons ou ils participent à la préparation des dons avec nous afin qu'ils me voient les faire et qu'ils comprennent que c'est important de donner. Je fais avec eux le tri de leurs habits, chaussures et jouets à donner, savoir donner mon époux et moi l'avons appris de nos parents en les voyant faire et c'est ce que nous essayons de leur transmettre. Certaines séparations sont douloureuses pour eux mais elles sont souvent nécessaires alors j'explique, nous tombons d'accord sur quoi donner et garder sinon je tranche en dernier ressort Clin d'œil.

 

>>> A lire Plaisir d'offrir, joie de recevoir !

 

Les amener avec vous voir vos parents et vos proches, leur montre qu'ils devront aussi vous rendre visite quand ils ne seront plus sous votre toit. Hier, après un don en ce mois béni de Ramadan, ma fille ainée m'a dit "mais maman ils vont finir ton argent" je lui ai répondu "ce n'est pas grave, aujourd'hui ils en ont plus besoin que moi et tant qu'on donne on reçoit toujours. Tout ce qu'on donne nous revient d'une manière ou d'une autre", elle a souri et j'espère quelle le retiendra sinon je ne me lasserai pas de le lui répéter. 

 

Un proverbe dioula dit "tu accouches un enfant tu ne t'accouches pas toi même" pour dire que vous ne pouvez jamais totalement connaître votre enfant et tout ce qu'il est capable de faire, vous ne pouvez pas le connaître aussi bien que vous même. Vous l'éduquez mais il vit dans un environnement qui peut l'influencer positivement ou négativement. Nous prions pour eux et surtout nous essayons au mieux de leur donner les clés qui leur permettront de surmonter les épreuves de la vie et minimiser les influences négatives. C'est un travail constant.  

 

Nos enfants ne sont pas parfaits et nous non plus (loin de là) et nous ne voulons pas l'être. Ce sont nos imperfections qui font de nous des personnes uniques. Nous ne voulons pas éduquer des enfants parfaits, nous voulons éduquer des enfants aimants, responsables, autonomes, pieux et valeureux. Il y a un autre proverbe dioula qui dit que “l’Homme reçoit trois éducations, la première de ses parents, la seconde dans le mariage et la troisième avec ses enfants”. En somme, nous nous éduquons réciproquement nos enfants et nous. 

 

>>> A lire Baba, un homme bon!

 

PS: ce n'est pas la quantité de temps que nous passons avec nos enfants qui importe, c'est la qualité de ce temps. C'est la qualité de notre présence qui importe... J'y travaille toujours, c'est un challenge au quotidien. 

 

A tous les parents responsables et à tous ceux qui assument et assurent ce rôle BRAVO car nous écrivons tous les jours notre propre guide d'éducation que nous ajustons au fil des années et des expériences. Que Dieu bénisse et protège nos enfants et nos familles !

 

Tim

 

 

 

 

 

 

 


01/06/2018
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Aux délices de nos anges!

 

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Pour les futures, nouvelles et "anciennes" mamans, pour nous toutes qui nous posons ces questions quotidiennes "qu'est ce qu'ils /qu'elles vont manger aujourd'hui?" "Quelle quantité? " " Qu'est ce que ce petit être peut manger ou pas? " et aussi Madame, qu'est ce qu'on prépare aujourd'hui? Il faut gérer les goûts divers et variés dans la patience et la persévérance. On essaye les aliments un à un, les recettes simples et parfois improbables et on se surprend à danser, à sauter ou a applaudir quand enfin, enfin! l'enfant avale une cuillerée ou fini son plat! Youpiii! On se comprend n'est ce pas...? Vous vous reconnaissez? Rigolant

 

Avec les enfants il faut tester les aliments, les mélanges, les combinaisons pour déterminer ce qu'il préfère ou pas. Pour détecter les allergies il est conseillé pendant la diversification alimentaire, donc à partir de 6 mois, de donner le même aliment (fruits ou légumes) pendant 3 jours successifs pour savoir comment l'enfant réagi avant de passer à un autre.

 

Je ne suis pas nutritionniste mais humblement et avec ma petite expérience de mère de 3 enfants (une fille de 4 ans et demi et des jumeaux fille et garçon de 19 mois) je vais vous donner quelques idées pour agrémenter les bouillies, les repas et les desserts de nos petits anges.

 

A SAVOIR :

1. la pomme, la carotte, le riz constipent il faut donc leur ajouter d'autres fruits ou légumes et ne pas en donner tous les jours à chaque repas surtout quand bébé est constipé. Mais en cas de diarrhée ces derniers sont conseillés et surtout la banane. En tenir compte pour le choix des bouillies, repas et goûter. 

2. Fruits et légumes sont la bases d'une bonne alimentation. Les lipides, les protéines, les glucides et les vitamines sont tout aussi très important pour le développement physiologique et psychique des enfants. Les quantités et les dosages sont disponibles avec votre pédiatre, sur le net et dans les livres. Ma base de mesure à moi est 1 cuillerée à sucre par repas et par enfant pour le beurre, l'huile et le sucre. 

 

LES BOUILLIES 

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Bledine choco, Farilac vanille, Bledine lactée croissance, Cerelac, bouillie de mil, bouillie de riz 

 

Il existe des bouillies infantiles à partir de 4 mois, selon l'appétit de votre enfant demandez

conseil à votre pédiatre avant de commencer la diversification alimentaire. Les mois sont toujours mentionnés sur l'emballage ainsi que les dosages et les mesures d'hygiène à respecter scrupuleusement. L'eau doit être minérale, de source, filtrée ou sinon impérativement bouillie à l'avance sous nos tropiques. 

 

- Je suis pour les farine de chez nous et les bouillies de farine de mil, petit mil, maïs , riz ou les mélanges de plusieurs d'entre elles sont mes incontournables. Sans grumeaux à 6 mois et avec de petits grumeaux si on le souhaite à partir de 10 mois.

- Pour le petit déjeuner et le dîner je rajoute  à 6 mois de la farine non lactée (sans lait) à leur biberon de lait. A partir de 10 mois il existe des farines au chocolat, à la vanille qu'on peut utiliser pour varier le petit déjeuner. 

- Pour les repas il existe aussi une diversité de bouillies lactées, non lactées de toutes les saveurs: au fruits, au légumes, aux féculents,... à vous de tester jusqu'à trouver ce qui convient le mieux à votre bébé. 

 

Petite astuce

Pour adoucir encore plus les bouillies (à donner à la cuillère) et agrémenter la saveur, rajouter: 

- 1 cuillerée à sucre de beurre pour l'apport en lipides indispensables à leur développement.

- 1 cuillerée à sucre de sucre  (selon la quantité et si la bouillie n'est pas naturellement sucrée: mil, maïs, etc)

- 1 pincée de sel 

- la quantité appropriée de leur lait de suite (facultatif) , pour ma part je préfère les laisser découvrir les saveurs de la bouillie naturel et je donne un biberon de lait après. 

 

LES PLATS 

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 Voilà la partie où le casse tête s'intensifie! Quel repas donnez? Pour les recettes faites simple et bon. Les recettes sur la photo :

- Tô sauce gombo sec ou frais ou feuilles de baobab séchées : à partir de 6 mois faire un tô ou (pâte)  très léger avec une sauce légère sans épices fortes mais avec de la viande ou du poisson  (1 cuillerée à sucre). Tô de maïs, de farine de manioc ou un mélange des 2 que j'ai essayé et que les miens adore! 

- Soupes ou bouillons de poisson, viande ou poulet à partir de 6 mois. Y mettre toujours 1 cuillerée à sucre d'huile ou de beurre. Pour celle au poulet laisser bébé mordiller l'os ça soulage ses gencives pendant la poussée dentaire et surtout ça l'amuse! 

- Riz sauce feuilles ou tomate: à partir de 10 mois et le riz doit être très bien cuit et sauce légère et douce. 

- les pâtes: à partir de 9 mois en général ils adorent! Soupe de pâtes ou vermicelles , pâte bouillie avec 1 cuillerée à sucre de beurre et 1 portion de vache qui rit ou pâte sauce tomate ou viande hachée. 

- Les purées : pommes de terre, patate douce, courges, haricots verts, courgettes, bref des légumes et féculents de votre choix. Mettre la pomme de terre ou les autres légumes à la vapeur (la vapeur conserve mieux les nutriments) puis mixer avec 1 cuillerée à sucre de beurre, 1 portion de vache qui rit, 2 pincée de sel et de l'eau ou du lait de suite. 

- Alloco ou frites avec des boulettes : à partir de 15 mois. Faites simple et laisser les tenter de manger seuls, ce sera un vrai bordel après mais c'est l'apprentissage de l'autonomie!  

 

Il existe des petits pots tout prêts de différentes marques sur le marché qui sont pratiques pour les début et souvent plus hygiéniques. Quand on voyage ou qu'on change de pays ça sauve vraiment. Les faits maison c'est le top mais honnêtement avec toutes les obligations il est difficile d'en faire tout le temps mais faites en souvent.

 

Si vous n'êtes pas sur de la provenance et des modes de cultures des fruits et légumes sur le marché et de leur teneur en pesticides et surtout pour vous dépanner périodiquement n'hésitez pas à les utiliser en lisant bien la notice, les ingrédients, le mode de conservation et les règles d'hygiène.

 

Les repas ou les petits pots sont à réchauffer au bain marie, au micro ondes (seulement par vous même) ou dans une casserole spéciale pour les repas de bébé. Dans tous les cas pour éviter les brûlures , mettez une goutte du repas sur le dos de votre main pour mesurer le degré de chaleur avant de donner à bébé. 

 

LES GOÛTERS 

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 Fruits, compotes, yaourts, biscuits et jus! 

 

Le goûter est le moment qu'ils aiment le plus en général, c'est un moment de douceur entre 2 repas. Quelques idées :

- Compotes de fruits frais avec des fruits biens mûrs à partir de 6 mois: pomme, banane, mangue, poire, papaye, melon, pastèque, prune, pêche, dattes, fraise, kaki, etc. A 6 mois les fruits doivent être préalablement cuits à la vapeur (sauf peut être la pastèque) avant de les mixer (lisse sans grumeaux) sans sucre ajouté. A partir de 10 mois on peu les écraser à la fourchette et seul la pomme nécessite le passage à la vapeur. À partir de 12 mois leur donner les fruits en petits morceaux. 

- Fromage blanc et Yaourts : il existe plusieurs marques et saveurs, Petits Filous, Gervais, etc à partir de 6 mois , c'est bon et il faut savoir que 1 pot représente 1 biberon de 150 ml. A partir de 10 mois ou 12 on peut donner les yaourts natures. Vous pouvez aussi faire des yaourts maison avec le lait de suite de bébé. Je prends toujours des marques locales selon les pays, c'est plus frais, et il faut s'adapter, les importés c'est pour varier de temps en temps. Toujours regarder les dates de péremption et goûter avant de donner à l'enfant. J'ai bien dit goûter par boire la moitié du pot Clin d'œil

- Les biscuits à partir de 12 mois selon les goûts de vos enfants. Certains aiment le sucré d'autre préfère le salé. Nature, au coco, au beurre, au chocolat, à vous de voir mais pas tous les jours. 

- Les jus de fruits naturels  à partir de 6 mois: comme pour les compotes essayer les fruits un à un toujours avec de l'eau minérale ou préalablement bouillie. Le jus d'orange est bien quand il est frais et pressé juste avant de donner à bébé, après 2h même au frais il perd la grande majorité de ses vitamines. Éviter cependant les fruits aigres, trop acides. 

Gâteaux moelleux, crêpes, beignets de bananes ou karakoro à partir de 15 mois.

- Les bonbons, chocolat et glaces à éviter avant 18 mois ou 4 fois maximum par mois. Inutile de donner des caries à des dents qui n'ont même pas fini de pousser. 

 

Idées goûters selon les âges :

 

1. 6 mois et plus

- 1 pot de compote (100g) avec des fruits aux choix 

- 1 pot de Fromage blanc : petits Filous et autres 

- Jus naturels

- 1 pot de compote de fruits + 1 Gervais 

 

2. 10 mois et plus  :

- 1 pot de Compote de fruits (120 g) au choix + 2 biscuits 

- 1 pot de Yaourt + 2 biscuits

 

3. 12 mois et plus:

- Fruits en morceaux + 1 pot de yaourt

- 1 morceau de cake + 1 pot de yaourt yaourt ou de compote

 

4. 15 mois et plus:

- 2 à 4 Beignets ou karakoro + jus ou 1 pot de yaourt

- 1 crêpe + jus ou 1 pot de yaourt

- 1 fruit frais + 2 biscuits

- 1 pot de Yaourt + fruits frais en morceaux 

- Jus nature ou en brique (naturel) + 2 biscuits 

 

IMPORTANT 

- L'hygiène est impérative!!! Pas de paresse ou de négligence, leurs organismes sont fragiles. 

- Le miel est conseillé à partir de 12 mois. En donner une cuillerée à sucre chaque matin ou en mette dans le jus de fruits c'est excellent pour le cerveau et tout le corps. 

- Toujours vérifier la température des biberons et des repas avant de donner à bébé. 

- Les fruits de mer et les crustacés à partir de 15 mois dans la sauce.

- Les fruits secs : arachide, noix, amandes, ... à partir de 18 mois et toujours concassés et sous contrôle pour éviter les risques d'étouffement. 

- En cas d'allergie ou de réaction à un aliment aller consulter au plus vite. 

- Pour nettoyer la lange et les dents  en cas de dépôt et avant de pouvoir les brosser, entourer votre doigt propre de coton ou compresse stérile mouillés avec une pincée de bicarbonate de sodium. 

- Je suis pour le sevrage en douceur c'est à dire diminuer les tétés sur un mois. Si par exemple bébé tète 3 fois par jour là première semaine  ou les 10 premiers jours on arrête une tétée, la seconde on arrête une autre et la troisième on supprime la dernière tété. La quatrième semaine on tient bon pour ne pas céder tout en lui proposant d'autres saveurs au risque de céder et de tout recommencer à zéro. De toute façon votre production de lait diminuera au fil du mois. Cette méthode est moins traumatisante pour eux et pour nous. 

 

Dans tous les cas essayez, testez, recommencez jusqu'à trouver ce que votre enfant aime. Il faut beaucoup de patience, de calme, de self control et de persévérance. Il faut aussi savoir distinguer un refus ou un dégoût vis à vis d'un repas d'un simple caprice.

 

A vous de jouer! Partager avec nous vos bons petits plats pour enrichir nos menus.  

 

Bon appétit!!!!

 

Tim

 

 

 

 


29/04/2016
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Maman tu sais...

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"Maman tu sais j'ai fait un beau coloriage à l'école aujourd'hui". "Maman j'ai faim". "Maman je me suis blessée en jouant". "Maman... maman... maman..." Vous êtes vous déjà demandés combien de fois on vous appelle maman chaque jour?

 

J'ai fini par faire un décompte. Vous vous direz que j'ai beaucoup de temps... pourtant pas mais je voulais vraiment savoir à combien de sollicitations maternelles sérieuses, futiles et rigolotes je répondais par jour. Je suppose que ça les rassure de nous appeler, que c'est leur manière à eux de bien nous identifier et de communiquer et il est important de les écouter autant que possible. 

 

Mon aînée m'appelle en moyenne 5 fois/heure quand elle est à la maison (et moi aussi) et qu'elle est éveillée. Donc pour une journée normale d'éveil ensemble de 8h à 20h (8h et 20h inclus) ça nous fait 13h donc 65 fois. Mais elle au moins me dit quelque chose de compréhensible même si c'est souvent futile pour moi mais très très important pour elle.

 

Les jumeaux eux m'appelle chacun en moyenne 20 fois/jour et très souvent pour rien juste pour entendre le son de leur propre voix. Donc 105 appels et interpellations par jour en moyenne sans compter les jours de maladies, les poussées dentaires où ils sont particulièrement grincheux et ceux où ils décident de faire du mot "maman" une chanson pour me rendre folle. 

 

En début de journée je réponds toujours: "oui chérie" "oui champion" "oui mon coeur" "oui bébé". Plus la journée avance plus les petits surnoms disparaissent ça devient "Oui" tout court et après ça vire à "Hummm" puis à bout je réponds "Quoi???". Je sais c'est pas sympa mais au bout du 80 ème appels sans raison sérieuse tu peux péter un plomb. 

 

Je me demande comment a fait ma mère avec 7 enfants (plus tous ceux qu'elle a élevé qui sont tout aussi nombreux). Bravo et encore merci maman pour tout!!! Certains enfants qui peuvent téléphoner appellent même leurs mères plusieurs fois par jour juste pour demander "quel biscuit manger au goûter", où pour expliquer "comment son frère ou sa soeur l'a frappé au point de le blesser et qu'il saigne beaucoup beaucoup..." Oui quitte à appeler autant exagérer et paniquer maman pour qu'elle rentre.  

 

Remarquez que quand nous sommes en danger on a tendance à appeler au secours "maman", ça doit être un réflexe naturel. Actuellement mon fils appelle même son père "maman" , ça ne réjouit pas beaucoup ce dernier mais c'est une étape. Il sait pourtant très bien dire "papa" du haut de ses 17 mois et quelques. Bravo aussi aux papas qui assument brillamment leurs rôles et qui soutiennent les mamans au quotidien! 

 

La majorité des enfants dit toujours que si "le monstre les attaques c'est papa qui va le taper" mais quand ça chauffe c'est bien "maman" qu'on appelle. C'est peut être parce que inconsciemment ils savent tous que papa peut taper le monstre mais c'est maman qui soigne les bobos réels et imaginaires, ceux du corps et de l'âme et cela toute sa vie. 

 

Mais c'est plutôt mignon, je vais en profiter pendant qu'ils le font avec autant de joie et d'amour. Avant les crises de pré-adolescence, d'adolescence, les départs pour les études où je vais quémander les appels, le mariage et toutes les aventures et étapes que la vie leur réserve. Tout ça est bien loin pour le moment, que Dieu nous permette de les vivre à leurs côtés. Pour le moment j'en profite quitte à me rendre joyeusement folle.

 

Les futures mamans preparez vous! En attendant prenons tous bien soin de nos mamans si elles sont toujours de ce monde, prions pour elles si elles ne sont plus et aidons les orphelins tant que nous pouvons car c'est vraiment dur de grandir sans sa mère, sans père ou même les deux. C'est si triste. 

 

Je vous laisse car on m'appelle encore pour la énième fois aujourd'hui et je dois aussi appeler ma maman...

 

Gros bisous à vos anges! 

 

Tim

 

 


03/03/2016
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Bébé dévient grand - frère ou grande soeur, le rôle des parents.

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Ma fille aînée adorée a eu 4 ans en Octobre 2015! Dieu merci! Cette première année 2014-2015 à être une koro (aînée en Djoula ) n'a pas été de tout repos ni pour elle ni pour nous. Heureusement, maintenant, tout rentre dans l'ordre.

 

Née en 2011 elle est la première merveille du monde pour son papa et pour moi (les pyramides et la grande muraille de chine nous, nous les classons juste après elle). Elle est adorable, dynamique, a beaucoup de caractère mais est douce, très malicieuse et sensible. Ce dernier point nous l'avons noté au cours de cette année. Nous ne vivions que tous les trois pendant les trois premières années de sa vie et puis il a fallu qu'elle nous partage.

 

Ma grossesse gémellaire n'ayant pas été de tout repos, malgré toute ma volonté parfois je n'arrivais pas à lui accorder toute l'attention nécessaire. A lire De 3 à 5, 1 an d'aventure gémellaire! . Elle a alors commencé à devenir très capricieuse, à pleurer pour tout et pour rien. Elle a régressé sur beaucoup d'acquis: l'apprentissage de la propreté et même le langage.

 

Nous avons pourtant pris le soin de lui expliquer ce que je vivais. Les deux bébés dans le ventre de maman qu'elle pouvait sentir bouger. Mais ce qu'elle voulait c'est mieux comprendre et surtout savoir pourquoi ça lui arrive à elle? Elle était tellement mieux toute seule. Se retrouver avec un petit frère et une petite soeur tout d'un coup la pauvre! Devoir partager les bras, les jambes, les câlins et le coeur de ses parents avec 2 autres personnes, je comprends que ça puisse perturber.

 

Puis vint la naissance, ils sont deux, toute l'attention se dirige vers eux. Surtout les deux premières semaines avec leur lot d'émotions. Et je la sens un peu perdue malgré nos efforts et en demande permanente d'attention. Viennent ensuite les remarques des gens: ils sont trop mignons les jumeaux/ ta petite soeur est plus jolie que toi/ elle est plus claire que toi/ elle t'a détrônée... Ça ne partait pas du tout d'une mauvaise intention de leur part mais elle est petite et ça marque.

 

Puis un jour elle dit à un des jumeaux encore bébé : "tu souris avec mon papa? Tu connais mon papa? ". Et là ça m'a fait un choc, elle n'a pas encore accepté l'idée même de nous partager. Elle vit avec les bébés mais le liens entre eux, elle et nous lui semble très peu clair. Pour elle ce sont les bébés de maman vu qu'elle a constaté qu'ils étaient dans mon ventre, mais quel lien avec son pauvre papa? 

 

Nous lui expliquons de nouveau la situation mais elle fait des bêtises sciemment juste pour attirer notre attention, je m'énerve parfois, je crie , je donne des fessées mais elle recommence. Mon entourage attire mon attention sur son mal être et me dit une phrase qui me reste "un enfant ne régresse jamais sans raison". Donc nous lisons beaucoup sur le sujet et prenons des conseils avec nos aînés et d'autres parents. Nous essayons de lui accorder plus de moments d'attention. 

 

Sans son père pendant quelques mois (j'ai préféré accoucher à Ouagadougou et non à Libreville), j'avoue que j'étais débordée et dépassée par ma propre vie parfois. Mes hommages et tous mes respects aux mamans seules qui assument les deux rôles! Il faut savoir que mon aînée tombe malade à chaque fois que nous sommes loin de son père et guérit comme par miracle dès qu'on le retrouve! C'est perturbant et très ingrat. Quand nous l'avons retrouvé ça a commencé à aller mieux. Et depuis nous prenons nos marques à 5 désormais. Nous jouons avec elle, nous avons des moments de câlins, nous l'amenons en balade chacun séparément ou juste tous les trois.

 

Quand je la récupère à l'école je l'amène parfois avec moi faire des courses ou juste nous promener. Et surtout nous lui disons qu'elle est grande , jolie, gentille, que nous l'aimons toujours autant et qu'elle est une bonne et gentille grande soeur. Et franchement elle l'est. Certains aînés développent parfois de la violence envers la mère enceinte (en tapant exprès sur le ventre) ou des bébés. Nous avons eu la chance de ne pas connaître avec elle ce type de comportement.

 

J'ai lu dans un bouquin qu'il est recommandé d'avoir un autre enfant quand le précédent à 2 ans ou d'attendre carrément qu'il ait 5 ans. A 2 ans il est encore bébé et à 5 ans il comprend mieux. Parce que à 3 ans il est à un âge intermédiaire et est très vulnérable. 3 ans c'est aussi l'âge de la scolarisation et l'enfant peut le vivre comme une mesure d'éloignement forcé qui le sépare de vous pendant que le nouveau bébé en profite à temps plein.

 

Dans tous les cas prêtez attention aux changements de vos enfants et de l'impact des changements sur eux. L'arrivée d'un petit frère ou d'une petite soeur peut très bien se passer mais peut aussi énormément perturber le ou les aînés. Nous négligeons parfois certains aspects, surtout en Afrique, mais certaines rancoeurs entre frères et soeurs dans l'enfance ou même à l'âge adulte viennent de la manière dont les parents ont géré ces moments. 

 

Nous avons appris énormément en une année, de nos enfants, de nous même. Nous apprenons toujours d'ailleurs. C'est pas simple d'être parent, éduquer un être humain pour qu'il puisse affronter la vie est une lourde tâche. Mes conseils pour préparer et guider l'aîné sont:

- le dialogue permanent : prendre le temps de lui expliquer les choses et surtout l'écouter.

- Les moments d'exclusivité : des moments rien qu'à lui ou vous ne vous occupé que de lui. Sortie, histoires, jeux, lecture, danse,... 

- Les câlins : les marques d'amour permettre à l'enfant de se construire et d'avoir confiance en lui. Le monde est déjà assez dur comme ça alors aidez le à prendre de l'assurance.

- Son rôle et sa place dans la famille : lui expliquer qu'il est l'aîné, lui confier des responsabilités qui l'aide à assumer son rôle.

- L'envie et les comparaisons : l'éloigner de l'envie et de la jalousie entre frères et envers les autres en lui faisant aimé ce qu'il a déjà et pour cela il faut être juste envers tous. Lui apprendre à partager avec autrui et à être fier de ce qu'il a. Surtout éviter les comparaisons désobligeantes entre les enfants. Lui apprendre la gratitude et à se surpasser sans piétiner et faire du mal aux autres pour atteindre son but. C'est la meilleure éducation que j'ai reçu et j'en remercie éternellement mes parents.

- l'autonomie : il faut l'aider à être autonome et responsable à se débrouiller seul tout en sachant qu'il peut compter sur vous. Lui confier de petites tâches comme ranger ses jouets, vous aider à mettre la table, mettre ses vêtements sales dans la corbeille à linge, etc.

- Les principes et les règles de vie : il faut lui inculquer vos principes de manière claire et avec persévérance. Par peur de le voir pleurer aujourd'hui c'est vous qui risquez de pleurer demain. Un enfant à besoin de règles claires pour se construire et être assuré d'être protégé par vous.

 

Avec l'expatriation tout change autour d'eux si souvent qu'il est nécessaire qu'ils aient un socle solide. Nous nous y attelons. Avec l'aide de nos familles et de leurs précieux conseils, de nos proches, des spécialistes en la matière et de la lecture nous espérons être de meilleurs parents. Nous ne sommes pas et ne seront pas parfaits mais nous ferons de notre mieux. L'important est de reconnaître ses failles et de savoir se relever ensemble.

 

C'était donc ma modeste contribution de très jeune maman (riche de très nombreux neveux et nièces) pour vous. Que Dieu bénisse tous nos enfants et leur donne la baraka! 

 

Tim

 


09/10/2015
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